Interview « J’ai fait certifier mon organisme de formation »

Passer la certification Qualiopi, certains ont déjà franchi le cap. C’est le cas de Christophe MARCHAND et de son organisme de formation, IFCCAC. Il a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à mes questions le 09 mars dernier, et de nous partager son retour d’expérience quelques mois après le passage de son audit initial. Découvrez ci-dessous l’interview

Virginie CHRISTEN (VC)Pouvez-vous nous présenter votre organisme de formation ?

Christophe MARCHAND (CM)« Je suis organisme de formation en profession libérale depuis 10 ans maintenant. Mon organisme est spécialisé dans la formation des travailleurs sociaux ; j’interviens auprès d’associations (petites et grandes), de collectivités territoriales … qui œuvrent au quotidien dans le secteur du social. J’ai mis au point une méthode et des outils pédagogiques spécifiques qui permettent un impact rapide et visible sur les pratiques professionnelles, tout en favorisant le travail en équipe »

VC – Comment avez-vous entendu parler de la certification Qualiopi ? Pourquoi et comment avoir pris la décision de faire certifier votre organisme ?

CM – « J’avais déjà entrepris le référencement Datadock, car une partie de mon activité est soumise aux fonds mutualisés via les OPCA ; je fais beaucoup de veille, notamment via les réseaux sociaux et les abonnements à des newsletters, ce qui m’a amené à prendre connaissance, vers mars-avril 2019, de l’existence de cette nouvelle certification (à l’époque, elle ne s’appelait pas encore Qualiopi). Pour moi, le choix a été rapide : je devais y aller pour continuer à travailler en toute autonomie. La décision s’est prise dans la foulée, et j’ai consacré une partie de mon été à la préparation »

VC – Justement, parlez-nous de votre préparation ?

CM – « J’ai été très scolaire, en travaillant critère par critère. Je connais ma structure, j’ai la maitrise des process, alors j’ai retroussé mes manches et je me suis attaqué au référentiel. Cette préparation a été bénéfique pour moi ; j’ai pu confirmer que j’avais une organisation naturelle pas trop mauvaise, que j’ai pu mettre en avant. Puis ça m’a forcé à mettre à plat mon approche et mes contenus. Après tout, il fallait que je sois pertinent, clair et crédible le jour de l’audit. Il était important pour moi que je synthétise toute ma démarche, de la philosophe initiale à la méthodologie concrète ;  j’ai donc décidé de faire d’une pierre, deux coups, et j’ai écrit un livre sur ma méthode « Econovie ». C’était un projet que j’avais déjà depuis un moment – la préparation de la certification Qualiopi a fortement contribué à le concrétiser. »

VC – Comment avez-vous choisi votre certificateur ?

CM – « J’ai fait le choix de bureau Veritas. La raison de mon choix est très simple, quand je travaillais en région parisienne dans le domaine automobile, j’avais établi une relation de confiance avec eux. Je les ai recontactés quand j’ai vu qu’ils étaient sur la liste des organismes certificateurs, ils ont été réactifs et m’ont proposé un tarif que j’ai jugé abordable ; j’ai donc signé rapidement afin d’avoir une date en début d’année 2020. »

VC Et comment s’est passé cet audit ?

CM – « Très bien ! mais j’avoue que le jour de l’audit, j’étais angoissé – mais c’était une erreur, ce n’est pas un contrôle URSSAF ! Et j’ai pu mesurer la différence avec Datadock ! L’auditeur a pris le temps de réellement comprendre mon fonctionnement, de vérifier, avec beaucoup de bienveillance, que je respectais les critères du référentiel. L’échange et l’expérience ont été enrichissants. Je n’ai eu aucune non-conformité majeure, ni mineure. J’ai notamment eu un réel point fort sur mes outils pédagogiques, ce qui a été une sacrée récompense pour moi, vu l’investissement que j’y avais consacré les mois d’avant. »

VC – Maintenant que votre OF a obtenu la certification Qualiopi, avec un peu de recul, quels conseils vous donneriez à un organisme qui s’engage dans cette démarche ?

CM « Le premier conseil : il ne faut pas paniquer en regardant tous les critères d’un seul coup, plutôt les regarder un par un et de manière progressive, on y arrive. Un peu comme le fait de gravir une montagne.  C’est un bon exercice, ça oblige à clarifier son propos, son intention pédagogique, et à mieux expliquer ce que l’on fait. Le deuxième conseil : ne pas regarder sur les forums, on y voit de tout, et souvent c’est du grand n’importe quoi ! On ressort de là sans réponse à nos questions, et en prime angoissé ! Si vous avez besoin d’être rassuré.e ou accompagné.e dans cette démarche, choisissez bien les sources et les personnes qui les diffusent. »

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